Hinds – Leave Me Alone | Critique
Hinds, c'est un peu le groupe à qui tout réussi depuis le début. Leur première expérience de 2011 -qui se soldera par un break jusqu'en 2013- mis à part, les deux madrilènes Carlotta Cosials et Ana Garcia Perrote n'ont pas arrêté de franchir les étapes avec un naturel déconcertant. Connues d'abord sous le sobriquet de Deers (rênes), elles composent « Demo », qui regroupe les deux singles « Bamboo » et « Trippy Gum », et le proposent sur Bandcamp. Internet se chargera de les faire connaître, et leurs morceaux taperont dans l’œil des médias The Guardian et NME ou encore de Patrick Carney, le batteur des Black Keys, rien que ça. Avec une plus grande visibilité en peu de temps, Deers choisi de s'agrandir et devient un quatuor en accueillant leur amie de longue date Ade Martin à la basse et la hollandaise Amber Grimbergen à la batterie. Un renforcement le bienvenue tant les deux membres d'origine devaient compenser le manque d'instruments comme elles le pouvaient, comme en demandant l'aide du public lors des concerts. Au niveau des lives, le groupe ne sera d'ailleurs pas en reste puisque avec juste un nouveau single -« Barn »- en poche, il partagera l'affiche avec des groupes tels que The Libertines, The Vaccines ou encore les Black Lips. Une expérience scénique qu'elles continuent d'approfondir en 2015 avec leur première tournée mondiale, le tout sans réel album à part ce « Very Best Of Hinds So Far » assumé et décalé. L'annonce mi-2015 de la sortie de Leave Me Alone, leur premier disque, pour la première semaine de la nouvelle année, avait de quoi boucler plusieurs années de réussites méritées. Car même quand une petite ombre vient s'ajouter au tableau, elles n'en sont pas responsables ; comme lorsque Deers a du devenir Hinds (biches) fin 2014 suite à une plainte du groupe d'indie…