Necronomidol – Nemesis | Critique
Quand il s'agit de musique japonaise, on sait que tout peut arriver. Si le pays du Soleil Levant a su rendre populaire un artiste talentueux tel que Nujabes ou encore le groupe les Seatbelts – la B.O de Cowboy Bebop, c'est eux – le Japon est aussi la nation de la J-Pop, un genre édulcoré, sucré et ô combien addictif quand on décide de lâcher prise. Sans rentrer dans une énumération de tous les talents japonais(es), il va s'en dire que le Japon possède une richesse musicale incroyable, où les styles peuvent se mélanger, se transformer, quitte à devenir un véritable casse-tête pour définir précisément l'identité des groupes. L'album Nemesis, du quintet féminin nippon Necronomidol, est la quintessence, l'Olympe de ce mix des genres en folie. Un disque où pendant 11 morceaux, le groupe va fusionner black métal, cold wave, J-Pop, ou encore rock psychédélique avec un naturel à laisser coi. Sur un tout autre projet, l'alliance de ces styles - qui semblent assez différents les uns des autres – pourrait sonner comme trop audacieuse. Pas chez Necronomidol. Ou plutôt, le groupe ne semble même pas s'être posé la question d'une quelconque cohérence. Ça marchera, point barre. Et elles ont bien raison ; Nemesis est de ces curiosités qui font du bien et qui permettent de se remettre en question face à ses goûts, et à redonner un coup de fouet à son envie de découvrir toujours plus de projets déments et fous que celui-ci. Le type d'albums que l'on ne devrait même pas trop décrire avant de le conseiller à un ami, afin que la surprise n'en soit que plus grande. S'il peut d'abord sembler être fait pour des oreilles averties, Nemesis se révèle être un projet plus facile d'accès qu'il peut laisser croire. A condition, bien sûr, d'accepter…